Professeure à Nantes Université, Nathalie Grande s’intéresse depuis des années à la question de l’accès des femmes à l’écriture, aux genres qu’elles pratiquent, à leur place dans le champ littéraire du XVIIe siècle (Stratégies de romancières, Champion, 1999). Cela l’a amenée à s’interroger plus généralement sur les liens réciproques entre littérature et société, sur la manière dont la mixité pouvait changer la culture, en particulier à travers l’étude du phénomène galant dans la littérature narrative comique (Le Rire galant, Champion, 2011). Elle a édité plusieurs romans du XVIIe siècle (Madeleine de Scudéry, Mathilde, 2002 ; Mme de Villedieu, Le Portefeuille, 2011, et LesAmours des Grands Hommes, 2016) et a organisé près d’une dizaine de colloques, en particulier dans le cadre des travaux de la SIEFAR (Société Internationale d’Etude des Femmes de l’Ancien Régime).
Ses derniers travaux : en 2020, une biographie de Mme de Lafayette (en ligne sur le site de LAMo). Des actes de colloque (sur Pierre Boaistuau, le fondateur des histoires tragiques (Garnier, 2021) ; sur Mme de Maintenon (Presses universitaires de Rennes, 2022) ; sur Femme et folie sous l'ancien régime (Garnier 2022) ; sur la réception internationale de Madame de Lafayette (PFSCL, 2025). En 2024, deux éditions critiques viennent de paraître : d’une part les deux petits romans satiriques de la duchesse de Montpensier, dans le cadre du 3e volume de ses Oeuvres complètes (Honoré Champion) et d’autre part une anthologie de contes de conteuses de la fin du XVIIe siècle (PU St Etienne) sous le titre : Sexe, genre et contes de fées.